Critique de « Bling Ring » directed by Sofia Coppola starring Emma Watson, première prise.

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Ceci est mon premier essai de critique dans les règles, donc soyez indulgents s’il-vous-plaît.

The Bling Ring de Sofia Coppola raconte l’histoire, tirée de faits réels, d’adolescents fascinés par la mode et les stars hollywoodiennes, se servant d’Internet pour s’infiltrer dans les résidences de ces dernières et leur dérober des millions en bijoux et vêtements.

Le trailer que voici http://www.youtube.com/watch?v=BST3CCnP6uE bien que court – moins d’une minute, la réputation de Coppola faisant le reste -, nous promettait déjà une bande-son qui déchire. On pouvait y noter l’utilisation des caméras de surveillance, d’un caméscope, de titres fluos vintage et de l’expression thriftshopping, employée immédiatement: on vise clairement la jeunesse branchée du monde occidental.

Voilà pour la partie « pré-visionnage ». Concernant le film lui-même, il se peut que mon jugement soit assombri par les dix euros et quelques que j’ai lâchés pour ma place. DIX EUROS. Comment voulez-vous qu’on se cultive correctement nom d’une pipe.

Coppola fait assez souvent intervenir les personnages après coup, à la manière d’un documentaire. Les adresses à la caméra sont également présentes, je pense notamment au « let’s go thriftshopping! » du début droit dans les yeux du téléspectateur. Il faut ajouter à ça les infiltrations des demeures des célébrités soit caméra à l’épaule soit comme la bande-annonce le montrait, via les caméras de surveillance et on obtient une réalisation qui se veut si réelle qu’elle semble vouloir s’échapper du cadre de la fiction. Il est bien rappelé au début que l’intrigue est basé sur des faits réels, relatés dans l’article « suspects wore Louboutins » de Vanity Fair.

Le revers de la médaille, c’est qu’une heure et demie pour un documentaire, c’est long. Trop long. On sature de cambriolages mondains qui se passent sans la moindre anicroche. L’attention se dissipe: on sait qu’ils s’en sortiront. On notera aussi les petites entorses au bon sens (ou alors les stars sont d’une stupidité déconcertante) permettant cette « facilité »: baies vitrées non fermées, coffres-forts sans code, aucun service de sécurité, des caméras de surveillance une fois sur deux…on parle des bâtisses de Paris Hilton ou de Lindsay Lohan tout de même! Elles ont je pense dépassé le stade de starlettes éphémères de la télévision.

Coppola arrive assez bien à cerner cette jeunesse (très) aisée, abreuvée de télévision et qui ne rêve que de parader avec et comme les stars qu’elle vénère. Le film prend des allures de psychanalyse de cette jeunesse dorée: elle veut s’amuser plus fort, s’habiller plus cher. Avec toutes les qualités morales que cela impose: vertu douteuse, opportunisme (de charognard ajouterai-je pour moi-même), mépris de ceux qui ne jouent pas le jeu, hypocrisie (autour du délire scientifico-religieux), égoïsme (lâcher les amis quand la situation se corse). Même la prison ne leur fait pas peur: elle n’est qu’un accès direct aux paparazzi et aux plateaux télé.

Pour en finir sur le film lui-même, je dirais qu’il fut un peu trop délayé (ou trop réel, au choix) pour permettre de maintenir l’attention du téléspectateur, heureusement happée par la bande-son il est vrai efficace. Un film qui aurait mérité une fin plus tragique aussi, et ainsi plus moralisatrice. Coppola brouille les pistes et on se demande parfois si elle n’est pas en train de faire l’éloge de cette quête de célébrité à tout prix.

On peut bien sûr faire le parallèle avec nos écervelé(e)s-bimbos bien de chez nous (voyez-vous de qui je parle?). Alors bien sûr, ces personnages hauts en couleur sont riches, jeunes, beaux, (relativement et pour un temps) célèbres, mais pour une Nabilla qui n’est déjà pas exactement un modèle, combien de surdoses de cocaïne? D’accidents de la route à cause de l’alcool? De jeunes gens incarcérés tombant dans l’oubli? De jeunes filles abusées? A méditer.

Bilan: sans surprise, sans génie, mais efficace. Mission dans l’ensemble accomplie Madame Coppola, mais pouvait mieux faire.

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#theblingring

Visionnage demain et premier essai à la critique, à n’en pas douter nullement influencé par la plastique d’Emma.

interruptedwoman

bling ring

Le 14 juin prochain sort le dernier film de Sofia Coppola The Bling Ring. Mais la bande-annonce sortit il y a plus d’un mois, et une « images volée » – celle d’Emma Watson faisant du pole-dancing – ont suffit à nous rendre fébrile d’impatience.

Sofia Coppola, la fille la plus cool du monde à mon sens, est un génie. Elle-même fille d’un génie du cinéma, l’épouse de Thomas Mars (le chanteur de Phoenix – rien que ça !) et la meilleure amie de Marc Jacobs, est considérée comme l’icône du rock et du cinéma indépendant.

SOFIA COPPOLA EARLY IMAGES

Rappel des faits :

En 1999, coup d’essai mais coup de maître avec Virgin Suicides. Ce premier film est aujourd’hui un film culte, un chef d’œuvre. Sofia y distille tout ce pour quoi elle est appréciée : images sublimes, dérision, adolescence éternelle et surtout une bande-son au design léché et éclectique.

En 2003, Lost in translation

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